Louis Prêcheur

Pierre VANDENBOSCH                         retour à la liste

Le Pilâtre de Rozier

 Le Lieutenant-pilote Pierre Eugène Jean Vandenbosch, né le 30 mars 1888 à Lille, fils de Pierre Jean Polydore Vandenbosch, industriel d’origine belge, successivement directeur de la filature de lin et de fil à coudre Pouillier-Linghaye à Lille en 1895, puis fondateur de la filature de lin, chanvre et étoupes à Wambrechies et Lomme-lez-Lille en 1902, avant la remise en marche de l’usine du Paulu en 1919 à Saint-Pierre de Varangéville en Seine Maritime.
Comme le Capitaine Prêcheur, Pierre Vandenbosch était un ancien du Lycée Faidherbe de Lille.

Incorporé en 1909 au 1er Régiment d’Infanterie, puis au 20ème Bataillon de Génie, il fut nommé élève officier de réserve en 1911, avant d’être versé à l’aéronautique militaire, le 1er février 1913. Lors de la mobilisation générale, il rejoignit le 1er groupe d’aérostation à Maubeuge qu’il quittera le 24 août pour le port d’attache de Saint Cyr.

Le 1er avril 1916, il fut promu Lieutenant.

Le 29 novembre 1916, le Capitaine Prêcheur proposa au Général commandant le groupe d’Armée de l’Est la distinction suivante pour citation à l’Ordre du Groupe des Armées de l’Est :
« Le Lieutenant Vandenbosch, Officier de réserve, Pilote et Commandant en second, ayant déjà participé aux ascensions du »Commandant Coutelle » et dont il est précisé qu’il a fait preuve, au cours de diverses opérations de bombardements des plus belles qualités de sang froid et d’énergie, s’est particulièrement distingué le 27 et 28 décembre 1916 au cours d’une mission de bombardement sur les usines de munitions, à plus de cent kilomètres au-delà de lignes »

Le Vendredi 23 février 1917, l’équipage du dirigeable le « Pilâtre de Rozier » et le Lieutenat Vandenbosch quittent le port d’attache pour une mission qui sera la dernière. C’est au cours de cette mission que le dirigeable heurta le versant Est d’une colline boisée et explosa. Dans sa chute, l’aéronef avait embrasé la futaie et l’explosion des bombes déchiqueté les occupants de la nacelle comme les arbres aux alentours. Dans les branchages et les débris de l’appareil, l’on retrouva avec peine quelques corps méconnaissables…

 

Sources : « LA FIN TRAGIQUE DU DIRIGEABLE PILATRE DE ROZIER A VOELLERDINGEN » (Bas Rhin) le 24 février 1917 - étude historique par Jean-Louis Wilbert et René Ratineau – « Pays d’Alsace » SOCIETE D’HISTOIRE ET D’ARCHEOLOGIE DE SAVERNE ET ENVIRONS.