Réalisation d’un dispositif d’entretien pour petit pendule.
Travail
effectué lors de l’année 2004/ 2005
Objectif et
intérêt du travail :
Dans le
but de comprendre et tester le fonctionnement du dispositif d’entretien des oscillations
du grand pendule final, nous avons pour objectif de réaliser le montage
électrique proposé sur le site http://www.ac-nantes.fr/peda/disc/scphy/dochtml/foucault/index.htm que nous
mettrons en place sur une maquette de pendule qui sera installée au lycée
Faidherbe et constitué d’une masse de huit kilogrammes attachée à un fil de
trois mètres de long.
L’intérêt de l’élaboration
d’un tel dispositif est de pouvoir observer le phénomène mis en évidence par
l’expérience du pendule de Foucault, et ce pendant un temps assez long, ce
qu’un pendule « classique » ne nous permettrait pas. Ce système est
en effet indispensable dans la mesure où les frottements dus à l’air ainsi que
les défauts liés au caractère non idéal d’un pendule expérimental non entretenu
entraînent forcément la diminution de l’amplitude des oscillations au cours du
temps, ce qui rend impossible l’observation du phénomène.
Le montage
électrique :
Matériel
utilisé :
-
Dix résistances (dont deux de 2,2 kΩ, deux de
10 kΩ, une de 15 kΩ, une de 22 kΩ, deux de 47 kΩ, une de
100 kΩ et une de 1 MΩ).
-
Une résistance variable (1 MΩ).
-
Un rhéostat (20 Ω)
-
Un rhéostat variable.
-
Trois condensateurs (dont un de 100 nF, un de 1 μF et un de 10 μF)
-
Trois diodes (de référence 1N4004)
-
Une DEL rouge ainsi qu’une DEL verte.
-
Un transistor de référence 2N2222 et un transistor de référence 2N1711
-
Une bobine classique (L = 0,13 à 1,3 H) à noyau plongeur et à poser
verticalement
-
Deux amplificateurs opérationnels de référence 1/4 TL084 et les alimentations
qui vont avec.
-
Un relais
-
Deux portes Non-Et de référence CD4011
-
Une alimentation réglable de 0 à 12 V
-
Une alimentation 12 V fixe et jusqu’à 10 A
-
Deux alimentations (+15 V ; - 15 V)
Schéma
du montage :
(tiré du site http://www.ac-nantes.fr/peda/disc/scphy/dochtml/foucault/index.htm)
Le montage
est présenté en trois parties par manque de place.
C1 = 1 μF;
D1 ; D2 = diodes 1N4004 ;
R1 = 1 MΩ ;
R2 = 100 kΩ ;
R3 = 10 kΩ
R4 = 10 kΩ
R5 = 1 MΩ (ajustable)
R6 = 22 kΩ
R7 = R8 = 47 kΩ
R9 = 15 kΩ
R10 = 2200
Ω
A.O. TL 084
C3 = 100 nF (découplage)
C4 = 10 μF
D3 =
1N4004
T1 =
2N2222
T2 =
2N1711
Relais
CD 4011
(portes Non-Et)
Explication :
L’idée
principale de ce dispositif est l’utilisation du phénomène d’interaction
magnétique généré par l’inductance de la bobine. Ceci permet d’éviter tout
contact direct avec la masse du pendule ce qui est évidemment totalement
prohibé.
Le
mouvement du pendule se fait dans le plan vertical. C’est pour cela qu’on
veillera à placer la bobine verticalement, son axe étant confondu avec celui du
fil lorsque le pendule est dans sa position d’équilibre.
Quand le
pendule retourne vers sa position d’équilibre, une force d’attraction apparaît
entre le pôle Sud de l’aimant fixé à la masse du pendule et la face supérieure
de la bobine. La boule est ainsi attirée et par conséquent, sa vitesse
augmente. La masse atteint sa vitesse maximale quand elle passe dans sa
position d’équilibre : à ce moment, une force électromotrice d’induction
apparaît dans la bobine. Celle-ci, additionnée à la tension d’alimentation de
la bobine, est à l’origine d’une surtension qui, une fois détectée par un
circuit électronique, active un relais électromécanique et provoque ainsi
l’inversion du sens de courant dans la bobine (et donc l’inversion de sa
polarité).
Alors, des
forces répulsives apparaissent et la boule est repoussée : sa vitesse
diminue donc moins vite qu’en l’absence de dispositif d’entretien.
Le
maintien du sens du courant est temporisé (limité dans le temps). Ainsi, au bout
de ce laps de temps, la distance entre le pendule et la bobine est telle que
les forces magnétiques d’interaction ou de répulsion sont négligeables. Le
relais d’alimentation revient alors à sa position de départ : la situation
de départ est rétablie pour accélérer le pendule lors de son retour.
Ce
phénomène pouvant se reproduire théoriquement sans cesser,
l’amortissement des oscillations est ainsi évité (ou, plus précisément, les
oscillations sont entretenues).
Le schéma
proposé est constitué de trois parties :
- La première constitue le comparateur
de tension qui permet la détection du passage par la position d’équilibre du
pendule.
- La seconde partie permet quant à elle
la temporisation et la commande du relais d’alimentation en courant continu de
la bobine.
- Enfin, la troisième partie correspond
à la commande d’alimentation de la bobine et à la visualisation du sens du
courant (par l’intermédiaire respectivement du relais et des DEL).
Difficultés
rencontrées :
Les difficultés
rencontrées lors de la première étape de la construction du montage électrique
sont de l’ordre matériel ; le relais de récupération n’est pas en effet un
composant « classique » : un certain laps de temps peut être
nécessaire pour le trouver et le commander. Cependant, nous avons facilement pu
nous procurer tous les autres composants par l’intermédiaire du laboratoire de
sciences physiques du lycée Faidherbe.
Travail
effectué lors de l’année 2004/ 2005
Nous avons dissocié, pour commencer,
la bobine de détection et celle d'entretien. Le circuit, dans sa partie
détection, fonctionne parfaitement; cependant, nous avons rencontré un problème
majeur avec le relais: celui-ci commutait de façon aléatoire dès qu'une
intensité supérieure à 0,16A parcourait la bobine, ce qui est insuffisant pour
les entretiens.
Nous avons également dissocié
l'alimentation de l'électronique de celle du relais, afin d'augmenter le
courant parcourant celui-ci, le but étant de rendre la commande des contacts
plus stable. Cela nous a permis de porter le courant à 0,23A
, mais au-delà, nous avons rencontré des problèmes une fois sur deux.
Nous avons alors décidé de
contacter M.Cance, l'auteur du montage. Il nous a
alors proposé une solution: commander le relais bi-palette
par un relais mono-palette. Ainsi, le premier relais
ne coupe qu'un courant de faible intensité et cette coupure ne produit pas
d'impulsions parasites dans les contacts.
Cette dernière solution fonctionne
très bien: nous sommes parvenu à faire passer 0,8A dans la bobine, et il aurait
sans doute été possible de monter plus haut si les plaquettes l'avaient
supporté. Cependant, dès que nous réunissons les deux bobines, le circuit s'auto-détecte. Cela vient du fait que la surtension induite
par le passage de l'aimant est si faible (0,2V), que le seuil de détection a du
être réglé bas lui aussi. Il faudrait donc trouver un couple aimant/bobine plus
adapté pour finaliser le montage.
Nous avons procédé à une simulation informatique grâce au
logiciel Multisim. Elle fonctionne correctement, sous
réserve de déconnecter les diodes limitant la surtension induite dans la
bobine, ce que nous n'avons pas à faire dans le circuit réel.
Schéma du montage :
Oscillogrammes obtenus avec multisim :