Cycle 2019 - 2020

Sous le patronage de Patrick Wattellin, proviseur,
conf2
organisées en salle des conférences

Cycle 2019 - 2020
 

mercredi 1er avril 2020
à 18h00


« Stockage chimique de l’énergie :
batteries à flux rédox, une technologie émergente. »


une conférence de Mathieu BEAUCAMP, professeur agrégé en poste à l’IUT-A de l’Université de Lille, rattaché au laboratoire M.S.A.P. (Miniaturisation pour l’Analyse, la Synthèse et la Protéomique).

batterie stockageDans le contexte actuel de mutation profonde des systèmes de production d’énergie, la montée en puissance remarquable des sources intermittentes (solaire, éolien) ainsi que les coûts faramineux de la mise en place de réseaux électriques dans les pays en voie de développement, met au centre du jeu la question du stockage stationnaire de l’énergie. Alors que la méthode principale reste le stockage par pompage-turbinage, le stockage chimique connaît une forte croissance. Derrière la technologie Lithium- ion, les batteries à flux rédox se développent de façon importante, grâce à la possibilité de découpler énergie stockée et puissance.
Les batteries « tout-Vanadium », technologie bien développée et existant d’ores et déjà au niveau industriel, seront tout d’abord exposées. Dans un second temps, les méthodes dites « tout-organique » seront abordées, avec une attention particulière accordée à la caractérisation électrochimique expérimentale des molécules et des batteries.
Au-delà des aspects purement informatifs liés à des systèmes qui n’en sont qu’à un stade embryonnaire de développement, la conférence a pour objectifs de montrer l’importance des notions fondamentales vues en classes préparatoires aux grandes écoles et leur utilisation concrète dans le monde de la recherche pour, peut-être, donner envie à certains d’y faire carrière.

 

jeudi 5 mars 2020
à 19h00


« Boire au haut Moyen Âge :
habitudes alimentaires, pratiques religieuses et usages sociaux »


une conférence de Charles MÉRIAUX, professeur d’Histoire médiévale à l'université de Lille, directeur du Laboratoire I.R.H.I.S.

Les habitudes alimentaires en général et celles qui touchent à la boisson en particulier offrent un excellent observatoire des transformations politiques, sociales, économiques, religieuses et culturelles qui marquent le haut Moyen Âge occidental.Aldebrandin de Sienne, Le Régime du corps (1256)
Le vin est longtemps resté attaché à la culture antique, méditerranéenne et chrétienne. Avant d’être massivement produite par les grands monastères bénédictins qui, les premiers, firent usage du houblon dans sa fabrication, la bière a souffert d’une image négative, associée sinon au paganisme du moins à des pratiques superstitieuses. L’un et l’autre étaient au centre d’une sociabilité dont les excès étaient certes condamnés pour eux-mêmes, mais surtout parce qu’elle échappait à l’effort de mise en ordre de la société particulièrement prononcé à l’époque carolingienne.

 

mercredi 12 février 2020
à 19h00


« La nation ou la famille ?
La politique dans Le Complot de l'Amérique »


une conférence de Steven SAMPSON, critique littéraire et écrivain.
Après avoir étudié la littérature anglo-américaine à Harvard et le journalisme à Columbia, Steven SAMPSON a travaillé pendant dix ans dans l’édition à New York. En 2008, il a obtenu un doctorat de l'université Paris-VII pour une thèse sur Philip Roth.

La conférence envisagera les multiples interactions entre famille et nation dans le roman de Philip Roth. La famille résume-t-elle en microcosme la politique d'une nation ? L’intérêt de celle-là peut-il légitimement s'opposer à celui du gouvernement ? L'État se construit-il sur le socle des croyances religieuses ? Le Juif est-il un citoyen comme les autres ? Telles sont les questions qui guideront la réflexion de Steven Sampson.

 

mercredi 5 février 2020
à 17h00


« Photographies des XIXe et XXe siècles -
Les collections Roger-Viollet »


une conférence de Delphine DESVEAUX, docteure en Histoire de l’Art et directrice des Collections Roger-Viollet, léguées à la Ville de Paris en 1985 ; ces collections dépendent de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris .



mardi 4 février 2020
à 19h00


« Un village à l’heure coloniale : DRARIA, 1830-1962 »

une conférence de Colette ZYTNICKI, historienne spécialiste de l’histoire de l’Algérie coloniale, professeur émérite de l’Université de Toulouse Jean Jaurès Laboratoire FRAMESPA, vice-présidente de la Société française d’histoire des Outre-Mers.

Durant près de 130 ans de présence française en Algérie, colons et Algériens se sont côtoyés, croisés, affrontés, haïs, aimés… Ils ont vécu sur la même terre et ont été les acteurs volontaires ou désignés de la domination coloniale. Draria, aujourd’hui faubourg d’Alger, a été l’un des premiers villages de peuplement créés par les Français. En une dizaine d’années à peine, ce hameau, où vivaient des agriculteurs, s’est peuplé de familles de paysans et d’artisans venus de France ou d’autres pays européens. Les nouveaux arrivants ont pris possession des lieux et établi les règles d’une coexistence inégalitaire qui s’est achevée avec la guerre d’indépendance de l’Algérie.

 

mardi 28 janvier 2020
à 19h00


« Les ENJEUX de la POST-VÉRITÉ ? »

une conférence de Alain CAMBIER, chercheur associé au Laboratoire de l’Université de Lille « Savoirs, textes, langage », professeur de chaire supérieure honoraire, chargé de cours à SciencesPo Lille. Auteur de plusieurs ouvrages, Alain Cambier vient de publier Philosophie de la post-vérité, éd. Hermann (oct. 2019)

Bullshitting et fake news se propagent partout. Le succès rencontré par les partisans de la post-vérité est symptomatique de notre société marquée par la montée du relativisme. Ce renoncement à la recherche de la vérité sape notre confiance dans le progrès des connaissances et nuit aux critères nécessaires pour s’orienter dans l’existence en tant qu’homme et citoyen. Les réseaux sociaux semblent en être devenus le creuset privilégié. Mais, les menaces que fait peser la post-vérité n’ont-elles pas des racines beaucoup plus profondes ? Quels sont les ressorts cachés de cette démonétisation de la valeur de vérité ?

 

mardi 21 janvier 2020
à 19h00


« Le comté d’Artois sous le règne de Mahaut (1302-1329) »

une conférence de Christelle BALOUZAT-LOUBET, agrégée d'histoire, docteur en histoire médiévale, maître de Conférences à l’Université de Lorraine.

Le comté d’Artois, érigé en apanage en 1237, puis élevé au rang de pairie en 1297, illustre un moment spécifique dans le processus de construction des États princiers dans les derniers siècles du Moyen Âge. Mahaut, comtesse d’Artois de 1302 à 1329, applique dans ses territoires le modèle capétien, dotant sa principauté d’institutions propres, au service d’une autorité souveraine. Entourée d’équipes de pouvoir fidèles et compétentes, soucieuse de construire une mémoire de la dynastie comtale, elle gouverne comme un homme et résiste aux diverses attaques dont elle est la cible. Évoquer son règne, c’est à la fois plonger au cœur du fonctionnement d’une principauté médiévale et aborder la question du pouvoir au féminin.

 

jeudi 12 décembre 2019
à 19h15


« La Photonique : enjeux et opportunités »

une conférence de Yvan SORTAIS, chercheur à l'Institut d'Optique Graduate School (SupOptique), laboratoire Charles Fabry.

 

 

lundi 25 novembre 2019
à 19h00


« Le bassin minier, la fin d’une nouvelle frontière ? »

une conférence de Aurélien GACK, agrégé de géographie à l’Université de Lorraine – Nancy, laboratoire LOTERR.

Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, au-delà de crises profondes et multiples depuis des décennies, est un territoire où la question des limites et de la réinvention de la notion de développement se pose. Dans le contexte européen de fin progressive mais contrariée de la fin des charbons, les dynamiques économiques de ce territoire interrogent les mutations économiques et sociales l’échelle des pays et même européenne. Ce possible redéveloppement territorial entravé est à l’image des transitions actuelles, où les représentations intérieures et extérieures jouent autant que les activités des populations. Analyser ce territoire, c’est analyser les limites et frontières de notre système économique et social. Ce territoire est-il une prospective de la désindustrialisation généralisée ?

 

jeudi 14 novembre 2019
à 19h00


« Portraits d’enfants, portraits de famille dans l’Europe de la Renaissance »

une conférence de Fabien LACOUTURE, docteur en histoire de l’art, enseignant Paris Sciences et Lettres, Universités de Lille et d’Amiens.

Véronèse - Présentation de la famille
À partir du début du XVe siècle, le portrait, et notamment le portrait d'enfant et le portrait de famille, devient un genre pictural à part entière. Dans une étude de la famille et des relations parents-enfants, ces œuvres peuvent être utilisées comme sources, mais elles doivent alors être analysées selon des codes intrinsèques à la création d'une image qui est la représentation d'une réalité mais pas la réalité elle-même. Le portrait offrant une forte visibilité à l'enfant, seul et avec sa famille, son étude s'avère nécessaire pour une meilleure compréhension de certains mécanismes sociaux et familiaux à l'époque moderne.

 

jeudi 7 novembre 2019
à 19h00


« Des hécatombes pour les dieux grecs ? Définitions et réalités. »

une conférence de Sandrine HUBER, professeur d’archéologie grecque à l'Université de Lille (UMR 8164 Halma, CNRS).

Depuis les poèmes homériques, le mot grec hekatómbè (litt. « cent bovins ») n’était pas employé dans son sens littéral et concernait des sacrifices variés. Des règlements de cultes et des comptes de sanctuaires attestaient toutefois bien la célébration de sacrifices de grande envergure, hécatombes stricto sensu ou approchant la centaine de bovins. Qu’est-ce qu’une hécatombe ? Qui faisait une hécatombe ? Quand ? À partir de quel nombre de bêtes sacrifiées parlait-on d’hécatombes et combien d’animaux les Grecs anciens pouvaient-ils sacrifier simultanément ? Comment les Grecs organisaient-ils un abattage massif d’animaux ? Qu’en est-il des banquets qui clôturaient le sacrifice et des distributions de viandes aux citoyens ? Les interrogations se multiplient, auxquelles on peine à trouver des réponses. Aux côtés de l’étude des textes littéraires et des documents épigraphiques, l’archéologie permet de progresser ; cette conférence propose à l’analyse plusieurs dossiers archéologiques autour de ces questionnements.

 

jeudi 17 octobre 2019
à 19h30


« La musique en Grèce classique : don des dieux, don aux dieux »

une conférence de Sylvain PERROT, chargé de recherches au CNRS.

Pour paraphraser un théoricien grec antique, il n’est pas d’acte cultuel qui ne se fasse sans musique. Cette conférence propose d’analyser la place de la musique dans les rites grecs par la notion de don. Dans leur système mythologique, les Grecs concevaient les instruments de musique comme un don (dôron) des dieux. En échange (amoibē), les mortels composaient et interprétaient de la musique pour s’attirer leurs grâces (charis), créant ainsi un lien vertical avec le divin mais aussi horizontal pour souder la communauté civique, notamment dans les rites de passages, les sacrifices ou diverses prières. Mais la musique est aussi une offrande qui suscite le plaisir (agalma), comme le montrent les concours musicaux et dramatiques, en l’honneur d’Apollon à Delphes ou d’Athéna et de Dionysos à Athènes. Les partitions conservées d’Euripide permettront d’entendre un peu de cette esthétique.

 

jeudi 3 octobre 2019
à 19h


« La démocratie du pire : les dystopies comiques dans "l'Assemblée Des Femmes" d'Aristophane »

une conférence d'Anne DE CRÉMOUX, maître de conférences en Langue et Littérature grecques à l'Université Lille 3 - UFR Humanités, Département Langues et Cultures antiques.
Les domaines de recherche d'Anne De Crémoux sont la comédie d’Aristophane, l’histoire de la comédie, la poétique d’Épicharme, les traités antiques sur la comédie.

Cette conférence est présentée dans le cadre du programme des CPGE scientifiques
L'affiche de la conférence

 

lundi 30 septembre 2019
à 19h


« "PENSER L’ÉVÉNEMENT. 1940-1945" L’HISTOIRE DES ANNÉES 1940 À TRAVERS L’ŒUVRE DE PIERRE LABORIE »

une conférence de Cécile VAST, docteur en histoire à l'Université de Franche-Comté, chargée de mission scientifique auprès du Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon, auteur de livres sur la Résistance (dont "L'identité de la Résistance : Être résistant, de l'Occupation à l'après-guerre", Payot, 2010).

Disparu en mai 2017, Pierre Laborie reste l’un des grands historiens de la Seconde Guerre mondiale en France. Spécialiste des phénomènes d’opinion et des imaginaires sociaux, il nourrissait ces dernières années plusieurs projets d’écriture. Sous le titre Penser l’événement. 1940-1945, l’ouvrage posthume publié en mai 2019 par les éditions Gallimard (Folio-histoire) tente de donner forme à ses derniers projets en proposant un recueil d’articles inédits ou difficilement accessibles sur les événements de l’Occupation : effondrement de mai-juin 1940, mémoire de la Grande Guerre, persécutions antisémites de 1942, maquis, Résistance, épuration, Libération, etc. La présentation de l’ouvrage sera l’occasion de revenir sur l’apport majeur des travaux de Pierre Laborie à l’écriture de l’histoire des années 1940. Elle proposera également quelques pistes de réflexion sur les archives de chercheur : Pierre Laborie a en effet souhaité confier l’essentiel de ses archives de recherche au Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon.

 

lundi 23 septembre 2019
à 19h


« LES BATAILLES CHINOISES DE LA SOUVERAINETÉ
(DE LA FIN DU XIXE SIÈCLE À 1949) »


une conférence de Pierre GROSSER, historien spécialiste des relations internationales, chercheur à Sciences Po Paris, auteur de "L’histoire du monde se fait en Asie" et de "1989, l’année où le monde a basculé".

En 2049, pour le centenaire de la fondation de la République Populaire de Chine, le Parti Communiste Chinois mettra certainement en avant ses succès, notamment d'avoir restauré l'intégrité territoriale de la Chine et d'avoir donné au pays le statut de Première puissance mondiale. Néanmoins, la lutte pour la souveraineté de la Chine, face à des puissances prédatrices, fut aussi l’œuvre de l'Empire Qing finissant et surtout du régime de Tchang Kaï-Chek. Quels furent les instruments de ces luttes pour la souveraineté, et comment celle-ci fut-elle pensée? En quoi les rivalités internationales, notamment sur l'espace courant du Tibet à la Corée en passant par le Xinjiang, la Mongolie et la Mandchourie, façonnèrent-elles la diplomatie, la politique, et les guerres en Chine ?

 

   

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